L’enfance, une période clé et déterminante.

S’il est une période majeure qui sort au cours d’une séance de kinésiologie, quelle que soit la thématique pour laquelle le/la consultant(e) est venu(e), c’est bien souvent l’enfance, période clé pour notre futur, période pendant laquelle nous sommes encore complètement dépendants de nos parents et de notre famille.

L’arrivée d’un futur enfant est un événement majeur au cours d’une vie, aussi bien pour les parents que pour l’enfant lui-même, ce que l’on peut souvent oublier. Déjà au cours de la grossesse, le bébé à naître ressentira l’ambiance et les événements vécus par sa future famille.

Nous sommes des mammifères et notre survie au stade du nourrisson et durant notre enfance dépend totalement de nos parents biologiques ou des personnes adultes pouvant jouer ce rôle même s’il n’y a pas de lien génétique direct.

Lors de l’accouchement, quitter ce monde aquatique, généralement ultra sécurisant de la mère où tout est à notre disposition pour notre bon développement et déjà en soi une épreuve pour le futur bébé.
Prendre sa première bouffée d’air frais dans ce monde différent, ce monde aérien, après avoir connu jusque là la symbiose parfaite dans le ventre de sa mère, est plus ou moins bien vécu par le bébé.
Les conditions d’accouchement et d’accueil seront donc déterminantes pour sa vie future. A ce stade, le contact physique entre le bébé et sa mère est primordial.
Les vertus de ce contact corporel et visuel primordial entre la mère et son bébé semblent peu à peu redécouvertes dans nos sociétés occidentales, si promptes à mettre le progrès technique et matériel au-dessus de toute autres considérations.

S’il est une période majeure qui sort au cours d’une séance de kinésiologie, quelle que soit la thématique pour laquelle le/la consultant(e) est venu(e), c’est bien souvent l’enfance, période clé pour notre futur, période pendant laquelle nous sommes encore complètement dépendants de nos parents et de notre famille.

L’arrivée d’un futur enfant est un événement majeur au cours d’une vie, aussi bien pour les parents que pour l’enfant lui-même, ce que l’on peut souvent oublier. Déjà au cours de la grossesse, le bébé à naître ressentira l’ambiance et les événements vécus par sa future famille.

Nous sommes des mammifères et notre survie au stade du nourrisson et durant notre enfance dépend totalement de nos parents biologiques ou des personnes adultes pouvant jouer ce rôle même s’il n’y a pas de lien génétique direct.

Lors de l’accouchement, quitter ce monde aquatique, généralement ultra sécurisant de la mère où tout est à notre disposition pour notre bon développement et déjà en soi une épreuve pour le futur bébé.
Prendre sa première bouffée d’air frais dans ce monde différent, ce monde aérien, après avoir connu jusque là la symbiose parfaite dans le ventre de sa mère, est plus ou moins bien vécu par le bébé.
Les conditions d’accouchement et d’accueil seront donc déterminantes pour sa vie future. A ce stade, le contact physique entre le bébé et sa mère est primordial.
Les vertus de ce contact corporel et visuel primordial entre la mère et son bébé semblent peu à peu redécouvertes dans nos sociétés occidentales, si promptes à mettre le progrès technique et matériel au-dessus de toute autres considérations.

Le terme anglais utilisé pour décrire cette étape majeure après l’accouchement entre l’enfant et sa mère est Bonding (contact oculaire et corporel).
Alice Miller, psychanalyste suisse, qui a consacré une partie de sa vie à l’étude des conséquences du vécu pendant l’enfance, nous le rappelle sans ambiguïté dans le livre « Le drame de l’enfant doué » :
« Pour qu’une femme puisse donner à son enfant ce dont il a absolument besoin pour toute sa vie, il est indispensable qu’elle ne soit pas séparée de son nouveau-né. La sécrétion hormonale qui éveille et « nourrit » son instinct maternel se produit en effet immédiatement après la naissance et se poursuit dans les semaines suivantes grâce à son intimité croissante avec son enfant […] Le Bonding (contact oculaire et corporel) entre la mère et son nouveau-né donne à tous deux le sentiment d’être liés, de ne faire qu’un, qui devrait idéalement, selon les lois de la nature, s’instaurer dès la conception et grandir avec l’enfant. Il donne à celui-ci la sécurité, la sensation d’être à l’abri, qui lui sont nécessaires pour pouvoir faire confiance à sa mère. Et il apporte à la mère une assurance instinctive, qui l’aide à comprendre les signaux de son enfant et à y répondre. »

bebe

Dès son arrivée au monde, nourri et totalement comblé par sa mère, le bébé a besoin de ressentir ce lien d’attachement, ce lien si important pour son développement et bien-être futur.
Cette fusion et symbiose totales, indispensables entre la mère et l’enfant au tout début, seront progressivement dissoutes dans le meilleur des cas, par le père ou par tout autre adulte jouant ce rôle.
En se détachant peu à peu du lien fusionnel qui le relit à sa mère, le petit enfant pourra prendre sa place dans le monde extérieur, dans la société des humains.

L’enfant qui dépend totalement de ses parents cherchera par tous les moyens possibles l’amour, l’attention et la sécurité qu’ils sont censés lui fournir.
Ses parents sont les seuls garants de sa survie pendant cette période.

Ainsi, selon ce que l’on aura vécu dans l’enfance, se mettront en place des stratégies, des fonctionnements indispensables pour ressentir l’amour des parents et la sécurité nécessaires à la survie.
Ces fonctionnements que l’on peut qualifier de programmes s’inscriront très profondément dans notre inconscient et se réactiveront sans que l’on s’en rende compte au cours de la vie.

L’inconscient peut être imaginé comme une boîte à outils où l’on aura conservé, entre autres, tous les comportements utiles à la survie pendant l’enfance.
Une fois adulte et bien souvent pendant les périodes de grand stress, quand on a l’impression que notre « survie » est en jeu, ces programmes se réactivent.
Pour régler la problématique du moment, nous essayons d’apporter la réponse en rejouant les partitions de l’enfance.

Nombre de ces programmes inconscients et de ces croyances resteront utiles toute la vie pour notre survie. Exemple classique, l’enfant qui se sera brûlé et aura ressenti de la douleur gardera parmi ses programmes qu’il ne faut pas toucher quelque chose de très chaud.

parent

Cependant, au fil du temps, certains de ces programmes deviendront obsolètes et même parfois totalement contre-productifs pour l’adulte. En effet, si l’enfant a enregistré qu’il doit être sage comme une image pour que sa maman lui donne de l’amour et de l’attention, il aura peut-être aussi intégré qu’il faut se couper de ses émotions, de ses besoins de jouer, en somme de ne pas s’exprimer !

A l’âge adulte, ce schéma pourra se rejouer sans que la personne s’en rende compte. La réactivation de ce fonctionnement infantile dans ses relations pourra le laisser dans le désarroi et en souffrance.
Le programme initial ne sera plus adapté à la personne qu’il est devenu et la réponse toujours rejouée alimentera son stress tant qu’il n’aura pas la possibilité de prendre conscience du mécanisme encore inscrit en lui.
Cette croyance lui aura été bénéfique pour sa survie au cours de l’enfance mais ne lui sera plus d’aucune utilité, adulte.

Avec la prise de conscience, la personne majeure sera libre de choisir : continuer ou pas dans un fonctionnement autrefois si utile.

Autre exemple : L’enfant a enregistré que papa lui a donné de l’attention et était fier de lui uniquement parce qu’il avait de bonnes notes à l’école.
Si cette croyance ressort au cours de sa vie, cela le plongera dans une course effrénée à la performance, que ce soit au travail ou dans tout autre domaine, car inconsciemment, il croit encore que c’est grâce à cette attitude que son entourage lui donnera de l’amour.
Ce comportement risquera d’entraîner l’adulte dans une fuite en avant qui pourrait au fil du temps le mettre à genoux physiquement et moralement s’il n’en prend pas conscience.

Le propos ici n’est pas de culpabiliser les parents par rapport à leur attitude envers leurs enfants, il s’agit de comprendre que l’on peut répéter des mécanismes, subir sans s’en rendre compte des fonctionnements provenant de l’enfance et pouvant alimenter des souffrances inutiles au fil des générations.
La clé principale et le chemin pour sortir de cette roue invisible et sans fin est la conscientisation du phénomène. En découlent libre arbitre et responsabilisation.

Notre enfance est ainsi une période clé qui conditionnera notre façon d’être une fois adulte. D’autres paramètres, nombreux, peuvent bien sûr nous influencer inconsciemment ou non.

La période de l’enfance, aussi dure, idéalisée ou douce soit-elle, restera une période « critique et sensible » qui orientera énormément notre rapport à la vie, aux autres et à nous-même tout au long de notre existence.

Chaque adulte a heureusement le pouvoir, la capacité d’explorer cette part de l’enfant d’autrefois qui réside toujours en lui, en elle, et s’il/elle le souhaite, de se libérer et de rendre à cet enfant ces fonctionnements qui ne lui sont plus nécessaires pour sa survie maintenant.

Sortir de certains fonctionnements « infantiles » permettra ainsi à la personne adulte de grandir un peu plus, de se diriger petit à petit vers plus d’autonomie et d’amour de soi, pour son plus grand bénéfice et celui de celles et ceux qui l’entourent dans sa vie.

L.C.
30/8/2019